ni de la terre ni du ciel
Encre, fusain, graphite aquarelle, crayon de couleur sur papier

C’est en contrepoids avec ma pratique socialement engagée en vidéo et en lien avec mes observations des détails, formes, textures de tous les jours, ainsi que le mémoire de la maison de ma grand-mère et ma fascination pour les miniatures persanes (Gol o Morgh - trad. Fleur et oiseau) que je débute une pratique de dessin où j’observe, j’échantillonne, je rassemble et j’invente un monde ambigu, créant un effet d’entre-deux ; entre figuration et abstraction, dedans et dehors, haut et bas, ici et là.
Dans cette série de dessin, on perçoit des objets rapportés d’Iran représentant des oiseaux, la figure importante de l’art, la littérature et la culture perse, combinés à un environnement texturé des fleurs et plantes trouvées et photographiées sur mon chemin ici à Montréal. La rencontre des deux mondes fait partie de ma position irano-canadienne et résonne dans cet extrait d’un poème de Rumi :

Je ne suis ni d’Orient ni d’Occident, ni de la terre, ni de la mer
J’ai abdiqué la dualité, j’ai vu que les deux mondes ne sont qu’un